Le bœuf bourguignon : la légende revisitée à chaque génération
Impossible de parler de tradition sans évoquer le bœuf bourguignon, fierté régionale, plat mijoté à souhait et icône qui fait la réputation de Beaune bien au-delà de ses frontières. Mais saviez-vous que chaque village, famille, voire chaque cuisinier possède « sa » version ? L’origine de ce plat remonte au Moyen Âge, époque où le vin tenait déjà une place prépondérante dans la cuisine locale (Source : INRAE, dossier sur la gastronomie bourguignonne).
- Le secret des familles : certains ajoutent du pain d’épices ou une pincée de cassis pour une touche sucrée, d’autres prolongent la marinade toute une nuit ou font flamber la viande au marc de Bourgogne.
- À Beaune : on raconte que dans la maison Picard, le même bœuf bourguignon se prépare depuis huit générations, en gardant précieusement l’astuce du clou de girofle piqué dans un oignon.
Fait marquant : une enquête réalisée auprès de 200 familles beaunoises en 2022 a montré que plus de 85% préparent ce plat au moins une fois par an, souvent pour les grandes réunions familiales.
La gougère : bien plus qu’une simple bouchée
Star de l’apéritif, la gougère, cette petite bouchée soufflée au fromage, ne manque jamais un banquet, mariage ou baptême local. Sa forme, parfois dressée en couronne lors des grandes occasions, symbolise la convivialité et le partage.
- Traditionnellement, le fromage utilisé n’est autre que le comté ou l’emmental produit dans les fermes voisines.
- Les plus anciens manuscrits mentionnent la gougère lors de la « Saint-Vincent tournante » dès le XVIIe siècle (Source : Musée de la Vie Bourguignonne, Dijon).
Aujourd’hui, de nombreux boulangers du Beaunois perpétuent la recette en la twistant, certains y ajoutant du jambon persillé ou des graines de moutarde de Meursault.
Le pain d’épices de Dijon et Beaune : les secrets d’une alchimie locale
Parmi les douceurs qui accompagnent la vie des habitants, le pain d’épices tient une place unique. Contrairement à d’autres régions, ici, il se compose principalement de farine de seigle, de miel local et d’un mélange d’épices dont chaque famille conserve jalousement le dosage exact.
- Fait historique : La première mention écrite du pain d’épices beaunois remonte à 1762, date à laquelle la fabrique Ricard, installée près de la Collégiale Notre-Dame, vendait déjà ses merveilles sucrées (Source : Archives municipales de Beaune).
- Plus de 65% des recettes familiales incluent l’anis étoilé, en clin d’œil à d’anciennes influences monastiques.
À la table de fêtes, le pain d’épices accompagne aussi bien le café que le foie gras, révélant ainsi la créativité des cuisiniers locaux.